Le Finois Arnd Dewald est ingénieur en structure acier et architecte. Il est aussi photographe et c’est de ses clichés que naissent ses architectures de l’instant.
“Shanghai ruins”, est l’une de ses observations. Dans les paysages en limite d’un développement urbain, il zoome sur la seconde entre passé et futur. Il fixe le chaos. Il laisse surtout à lire la résistance de quelques-uns face au changement inévitable. Particulièrement dans la photo choisie pour illustrer le travail de Arn Dewald, la présence de climatiseurs, mais surtout les fortes lumières saisies, affirment qu’une vie intense existe encore dans ces lieux. En fond, les immeubles de la nouvelle ville affirment l’évidence d’un monde qui fait table rase. Un peu partout, et ce de façon aléatoire, sur les murailles des nouvelles constructions, des fenêtres sont éclairées. Mais ces lumières nous apparaissent moins intenses dans un ciel clarifié. Ainsi, la cité ne semble pas vouloir empiéter. Ça nous trouble car cela ne peut être. S’ajoute à notre confusion, que notre maison d’hier semble se protéger par un haut mur de parpaings et qu’un large portail bleu marque l’accès possible entre deux mondes. De toute évidence, nous sommes suspendus entre deux temps. À chacun d’imaginer l’avenir.
Un photographe à découvrir.
http://arnddewald.com/Shanghai-ruins
https://www.flickr.com/photos/arndalarm/albums/with/72157623167186948