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[Un livre] Les lotissements

Une histoire de l’habitat individuel groupé de 1940 à nos jours. Un ouvrage collectif rédigé sous la direction de Philippe HÉNAULT

Ce qu’en dit l’éditeur

Le terme lotissement évoque parfois la « France moche » comme a pu le titrer un grand hebdomadaire français. Cette étude, initiée par le ministère de la Culture, permet de restituer la place de cette forme urbaine depuis la période expérimentale de l’après-guerre jusqu’à nos jours et de réfuter cette image souvent injuste. La sélection présentée dans ce livre offre une variété de contextes et d’organisations à même de révéler les caractéristiques et l’identité des lieux, de créer des paysages cohérents et d’avoir valeur d’exemple du point de vue de l’expérimentation de nouvelles dispositions spatiales ou d’implantation. La majorité des ensembles d’habitat individuel présentés dans cet ouvrage ont été conçus par des architectes, à l’exception de quelques-uns réalisés par des ingénieurs ou d’autres, par des auto-constructeurs.

Ce qu’en dit le ministère de la Culture, initiateur du projet

Cet ouvrage collectif illustre l’action conduite par le ministère de la Culture depuis de nombreuses années en faveur d’une architecture du logement de qualité. Il s’inscrit dans le cadre de la politique du ministère de la Culture et le prolongement de la loi du 7 juillet 2016 relative à la liberté de la création, à l’architecture et au patrimoine qui intègre des mesures allant de la valorisation de l’architecture récente et contemporaine à l’intervention, rendue obligatoire de professionnels du paysage, de l’urbanisme et de l’architecture au-delà d’un certain seuil, pour établir le projet architectural, paysager et environnemental d’un lotissement.

Souvent laissé en marge de la grande histoire urbaine française, l’habitat individuel représente en France un quart de la production de logements neufs. L’ouvrage présente de nombreuses opérations réalisées sous l’impulsion des pouvoirs publics, depuis les expérimentations de l’après-guerre ou la production de masse des Trente Glorieuses jusqu’aux opérations les plus récentes qui tentent de réinventer le modèle pavillonnaire. Les 92 ensembles réunis dans ce livre, montrent la grande variété de formes et d’usages de cette architecture, dont l’apparence parfois ordinaire, témoigne pourtant de l’invention continue des formes contemporaines du logement.

Avec cette publication le ministère de la Culture confirme son engagement en faveur de la qualité du cadre de vie et pose comme un enjeu essentiel la connaissance, la reconnaissance et la mise en valeur de l’héritage architectural du XXe siècle.

Le directeur du projet : Philippe Hénault est architecte et urbaniste de l’État, inspecteur des Patrimoines au ministère de la Culture. Auparavant, il a exercé en tant qu’architecte libéral en France et à l’étranger, notamment en Israël. Il travaille plus particulièrement sur l’architecture de l’habitat au XXe siècle et à sa reconnaissance comme un maillon porteur de pratiques innovantes. Dans un article publié en juin 2016 dans « A Pierre d’angle, le magazine de l’ANABF », intitulé « Faut-il raser les lotissements de l’après-guerre ? », il écrit : « Alors faut-il raser les lotissements qui défigurent nos paysages et empiètent sur les terres agricoles ? La question n’a jamais vraiment été posée en des termes aussi radicaux, heureusement, même si des disparitions d’envergure ont eu lieu ou sont en cours comme à Chartres, la Cité expérimentale « le quartier de Rechèvres » construite en 1951 par les architectes Robert Camelot, Jacques Rivet et Luc Sainsaulieu, qui ne conserve que quelques maisons, totalement transformées. Mais le plus courant n’est pas la disparition pure et simple mais la dénaturation, d’autant plus radicale que les architectures s’éloignent de la banalité. Beaucoup de lotissements illustrent cette pratique, on peut notamment citer la Cité Bellevue à Creutzwald d’Émile Aillaud, réalisée entre 1945 et 1947 ou encore Bernon Village, construit à Epernay en 1971, dont les architectes sont Jacques Chenieux et Christian Trudon et le paysagiste Jacques Sgard ». Cela nous éclaire un peu sur l’intérêt de son travail.

 

Illustration à la une : Maison « Piston » en construction, au sein de la résidence Pré-Yvelines à Élancourt, Philippe et Martine Deslande architectes ; 200 logements individiuels en accession à la propriété, 1963-1973. © DR / dans l’article : Faut-il raser les lotissements de l’après-guerre ? Dans “A Pierre d’angle, le magazine de l’ANABF” paru en juin 2016.

 

Aux Éditions Dominique Carré/La Découverte

Date de parution : 29/06/2017

L'auteur : La rédaction

Les rédacteurs et photographes du magazine écrivent des paysages et des horizons.

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