Le 11 mars 2011 à Fukushima au Japon, à la suite d’un séisme et d’un tsunami, débute une catastrophe majeure, un accident combinant les effets d’un accident nucléaire et d’un tremblement de terre qu’on appelle au Japon原発震災 (un Genpatsu-shinsai) ; en 2016, dans un quartier de la ville sinistrée, sur un petit terrain brûlé par le feu et appartenant à sa famille, l’architecte Cohta Asano reconstruit…
… Une maison pour les siens
… Une maison qui sera composée en réponse au chambardement passé. Il y a dans l’écriture de ce volume à vivre, des morceaux de désordre, de confusion, de dérangement, puis la réorganisation qui fait immédiatement suite au chaos, de ce temps préexistant, le résultat d’arrangements chimiques qui auraient librement constitués un nouvel édifice homogène, un “groupement cristallin”. C’est en tout cas, ce que je lis en première lecture.
Une machiya souple et fortifiée
En second, dans cette façon d’élever la maison, je lis en résumé la règle de construction-déconstruction de ce jeu de lego ; ce jeu qui m’a permis enfant de construire des forteresses et de les détruire d’un simple geste. Puis, j’entre dans le lieu habité ; je suis alors en conversation avec la tradition japonaise. Le bois est là avec sa finition au rabot. La maison est organisée comme une machiya (町屋), ces maisons typiques des centres-villes japonais, qui ont servi de logement et d’ateliers aux habitants pendant des siècles ; la machiya d’une professeure de piano, dont les espaces à vivre n’ont pas de frontières trop marquées et qui semblent conçus pour être facilement transformables.
Photographies : Shinkenchiku-sha
Voir la note de l’architecte sur archdaily : House in Fukushima / BHIS + K’s planning : https://www.archdaily.com/office/bhis