Catherine Lison-Croze est née en 1947 à Châteauroux. En février 1962, les évènements du métro Charonne lui ont révélé l’injustice de la violence d’État et ont provoqué son engagement politique pour une société plus humaine. Entrée au barreau de Tours en 1971, elle a exercé le métier d’avocate pendant quarante ans.
La SARL Les Éditions Atmosphères est née de la volonté d’une petite équipe de gens passionnés de la vie sociale et d’une de ses composantes essentielles : l’habitat ; de l’acte d’habiter dans ses différentes formes. Il semblait alors naturel pour la société d’édition d’ouvrir une porte sur d’autres champs, d’autres chantiers, et de parler de ceux qui habitent comme de ceux empêchés d’avoir un vrai lieu de vie. Catherine Lison-Croze est venue chez l’éditeur parler de ses ouvrages. L’idée a germé. Une nouvelle collection, les « Chroniques sociales et judiciaires », a vu le jour. L’autrice en a écrit les premières pages.
Catherine Lison-Croze cherche justice
Les combats de Catherine Lison-Croze concernent depuis toujours le respect des droits humains, en particulier ceux des droits de la défense tant pour les mis en cause que pour les victimes, mais aussi les droits des prisonniers et l’application « effective » du principe d’égalité entre les femmes et les hommes. Elle s’oppose aux vieilles habitudes, néfastes pour elle au bon fonctionnement de la démocratie. Elle a mené bien des combats contre les discriminations, faisant sienne la phrase de Paul Éluard « Chacun est l’ombre de tous ». Avocate pénaliste et passionnée par la sociologie, sa fréquentation des cours d’assises et des tribunaux correctionnels l’ont convaincue que la Justice n’est pas plus neutre que les juges qui la rendent, et que l’empire des préjugés, aux sources jamais taries, est immense. Dans ses romans, sur fond de chronique sociale et judiciaire, elle met en scène des personnages aux parcours difficiles, dont la vie bascule brusquement. Tous portent en eux quelque chose des personnes qu’elle a défendues ou combattues devant de nombreuses juridictions.
Son premier livre « Cherche justice désespérément », publié en janvier 1993 chez Denoël, retrace un procès où la présomption d’innocence et les principes du procès équitable sont taillés en pièces.
Sous la foi du palais
Sous la foi du palais est un roman qui se situe dans le monde clos de l’instruction pénale, où se côtoient juges, policiers, avocats, experts… où sous « la foi du palais », s’échangent hors procédure des secrets qui bousculent le cours d’une affaire criminelle. Où les membres de la famille judiciaire, présumés être au-dessus de tout soupçon, s’avèrent aussi faillibles que le commun des mortels. À la base de ce livre, il y a ce leitmotiv mille fois entendu : il faut laisser la justice faire son travail. Bien commode pour enterrer les doléances de ceux qui ont de bonnes raisons de penser qu’elle le fait parfois très mal.
La porteuse
La porteuse nous entraine dans l’univers de la gestation pour autrui [GPA]. Emilie, étudiante à Paris, part à la recherche de sa mère porteuse en Californie où elle disparait sans laisser de trace. La piste criminelle se dessine au fur et à mesure que surgissent des secrets profondément enfouis. Des secrets si lourds que pour les partager, ceux qui les détiennent attendent le « moment venu » … ce moment particulier qu’ils ne cessent de repousser. Qui arrive parfois trop tard.
La fille au burkini
Dans « La fille au burkini », ce ne sont pas les balles réelles qui tuent, mais la violence dite ordinaire, l’hypocrisie, la lâcheté, les mensonges et autres faux-semblants. Un trio, composé d’un flic, d’un proc et d’une juge, tente de dénouer les situations brutales d’un vieux monde qui n’en finit pas de causer toujours des tous dans l’âme.
Mais ce n’est là que le tout début d’une collection en devenir. Un prochain ouvrage, « Merci de nous aimer », est déjà en cours d’édition. Il nous racontera l’histoire de Mila et Vladimir Nassibov qui en août 2008 fuient la Géorgie sous les bombardements et se réfugient en France avec Tamara, leur petite fille de 6 ans. Celle-ci meurt d’une maladie bénigne. Pour ses parents, c’est toute l’injustice du monde qui l’a tuée en les laissant végéter dans la rue le jour comme la nuit. Après le classement sans suite de leur plainte, poursuivre le représentant de l’État dans le département pour homicide involontaire leur semble l’ultime espoir d’obtenir justice. Le roman nous entraine dans un étonnant procès, où des parcours d’exil s’entrecroisent dans les sinueux rouages de la justice.
À écouter sur TV Tours-Val de Loire “Violences policières ”, Le 10 janvier 2019 avec l’’invitée Catherine LISON-CROZE, vice-présidente de la Ligue des Droits de l’Homme 37 : https://www.dailymotion.com/video/x70euy2
À écouter sur RFL : https://soundcloud.com/rfl-en-touraine/rfl101-polar-sur-loire-auteurs-catherine-lison-croze-et-mary-play-parlange
Chez l’éditeur LÉA : https://www.les-editions-atmospheres.fr/catalogue/publications-lea