Je voulais en parler depuis déjà longtemps, mais il faut croire qu’il y a un moment pour chaque chose ; J’y suis donc… Cette chose que je devais montrer, c’est le projet qui porte le nom de code “ Q_set [den [SE] t. Drawings / Thinking / Unintentional taste accumulation about Architecture]” élaboré par l’architecte italien Alessandro Luporino et qui est maintenant connu sous le nom de « Dizionario illustrato di architettura« .
Lorsqu’il parle de lui, l’architecte italien Alessandro Luporino écrit : “ Il n’y a pas grand-chose à dire sur moi. Je suis un garçon ordinaire qui vit dans une période historique, et qui abhorre toute expression individuelle comprise comme une manifestation du moi. Pour moi, le dessin a toujours été une drogue, il me maintient lié à la réalité dans le but simple de la modifier et de créer mes mondes”. C’est ce qu’il faut retenir d’abord. Mais aussi qu’Alessandro Luporino est un italien du sud ; qu’il est né en février 1992 ; qu’il a étudié l’architecture à Naples, à l’Université Federico II et qu’il s’est toujours intéressé à la représentation en architecture.
De la naissance du projet Q_Set…
En quelque sorte, l’idée de l’architecte était de collationner des images d’architecture qui seraient des références pour des travaux futurs ; mais bien évidemment, ces “images” devaient être “construites” par l’architecte lui-même pour mieux définir le mot d’architecture proposé ; qui comme indiqué dans le nom de code Q_Set seraient des dessins, des pensées, des assemblages involontaires d’écritures architecturales. C’est donc un travail constant et quotidien que l’architecte a réalisé pour élaborer son dictionnaire ; il lui a fallu d’abord collectionner des réalisations d’architecture, puis travailler le dessin pour en extraire l’idée forte, et aussi permettre de “re-découvrir”, “re-inventer” les termes qui appartiennent à l’architecture, mais qui sont de plus en plus oubliés. Surtout, il s’agissait d’abord pour l’architecte de réaliser une étude personnelle sans aucune prétention, destinée à tenter de définir avec la plus grande fidélité des termes d’architecture ; il s’agissait aussi de la propre lecture de l’architecte de termes définis lettres après lettres, planches par planches, par termes et légendes.
À … l’écriture du dictionnaire d’architecture
Lorsque l’architecte Alessandro Luporino évoque son écriture, il dit avoir un style graphique dense composé d’éléments de mémoire ; il ajoute : le dessin est la manifestation de l’idée d’un projet ; le dessin est un outil utilisé ex-post pour convaincre, avec des schémas et des vues ; et il conclut par un fondamental : le rôle du dessin devrait être de reconstruire un raisonnement sur l’architecture. Alors chaque jour il remarque des éléments simples ; c’est ce qu’il saisit et qu’il copie. Puis, il lui reste pour préciser l’architecture ou l’élément d’architecture reproduit à changer le trait, le style, la façon de représenter l’objet, à ajuster la couleur. Il y a là le tout début d’un essai de fidélité qui s’épanouit par la qualité d’une recherche sur les formes et les styles.
Ce qui est remarquable, c’est que le résultat est une excellente proposition, qui permet de lire avec un parfait éclairage le vocabulaire de l’architecture. Merci à celui qui a aimé composer ce dictionnaire avec “ seulement le pur plaisir de savoir” et de le raconter.
Photo et dessins de l’architecte Alessandro Luporino