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Architecte Anglo-Irakienne de renommée mondiale, Zaha Hadid est décédée le 31 mars dernier. Elle avait 65 ans et pratiquait l’architecture depuis près de 40 ans. Son esthétique d’avant-garde est présente dans le monde entier au point qu’il serait trop long d’en dresser la liste. Mais ce qu’il faut savoir, c’est qu’avant d’étudier l’architecture à Londres, elle a suivi des études de mathématiques à Beyrouth et qu’elle a surtout beaucoup voyagé. Entre sérieux et extravagance, elle a su placer le noir, appliquer les inversions, révolutionner les codes. En 2004, elle est récompensée pour son apport en architecture en recevant le prix Pritzker.
Zaha Hadid est un choc architectonique
Ce qui m’avait profondément marqué lors de ma première rencontre avec l’œuvre de Zaha Hadid, c’était sa façon d’écrire. À la lecture de son travail, j’avais ressenti un idéal futuriste que l’on pratiquait dans une école d’architecture des années 70 et que l’on retrouve encore dès qu’on évoque la ville en auto-régénérescence, notre utopie du futur. La genèse de son art.
Bien plus tard (en 2011), J’ai eu la chance de voir l’exposition “Zaha Hadid – une architecture” à l’Institut du Monde Arabe à Paris. Je suis revenu sur son travail. Je suis entré dans sa modélisation. Nous n’étions plus dans l’architecture, mais dans l’architectonique. Là oui, Zaha Hadid est une star !
Zaha Hadid crée la chorégraphie architecturale
Elle imagine des rubans, jumelle des tours, déhanche les constructions, bouscule les formes, fait danser les volumes… Son art est de pousser la courbe à son paroxysme. La source de son travail est dans l’analyse des formes de“ landscapes”. Si l’on zoome, on déchiffre qu’elle a exploré les couches structurelles du végétal pour constituer son substrat constructif. Ses études constituent un catalogue du “paramétrique de la construction” dans le sens où par ses esquisses et maquettes, on comprend la qualité de sa recherche sur la grandeur mesurable permettant de représenter les caractéristiques principales d’une construction.
Pour Zaha Hadid, “Il n’est pas très compliqué d’édifier une tour”. Et en voyant l’un de ses projets (Marseille. La tour CMA-CGM. 2006-2011) elle ajoute : “ Je regrette presque que la structure en béton ait été revêtue de cette double peau en verre. C’était très beau de voir la courbe de ces immenses poutres à découvert.”
