C’est en revenant un peu dans le temps qu’à la rédaction a été redécouvert cette chronique d’une barrière fort appréciée surtout les jours de mai et même d’été ; en ces jours de mémoire, on se devait de la reprendre. Il y a un temps pour tout.
Vous le saviez très certainement, la “barrière de police” est pour les gardiens de la paix et autres auxiliaires d’ordre et de sécurité cette fameuse grille sur pied en acier galvanisé qui, assemblée à ses semblables forme une chaîne capable de résister à toutes forces opposées ou conjointes.
Pourtant, le 13 novembre 2015, lors de la présentation des projets des concurrents en réponse à “La barrière entre en résistance” thème du Concours Mobilier pas Urbain 2015, le Jury pourtant fort qualifié en question de palissade est déstabilisé. La raison ? Au détour d’une présentation, la barrière de police – dont le nombre en France est toujours grandissant, la forme appréciée et que l’on peut trouver dans les meilleurs catalogues pour moins de 50 € – prend le nom bien plus noble de “barrière Vauban”. Un simple retour dans le temps amène le jury du Concours à la rencontre de ce Vauban, marquis dans l’Histoire et né Sébastien Le Prestre, bien connu pour ses travaux de défense du Royaume de France au XVIIème siècle. Sans aller au-delà, certains se plaisent à imaginer l’ustensile métallique qu’aurait inventé ce grand ingénieur-architecte pour protéger nos places de France et circonscrire les manifestations opposant Catholiques et Protestants de cette époque.
Fi ! Anachronisme ? Nous savons tous qu’en ces temps anciens troublés, dagues et mousquets étaient les instruments ordinaires de l’expression religieuse. Qu’en est-il aujourd’hui, après trois cents ans ? Qu’en dirait Monsieur Le Prestre de Vauban ?