Ce qui retient l’attention du peintre Benoit Colsenet, c’est le lien qui existe entre la ville et les hommes qui y vivent. Sa ville est d’abord puissante ; au loin, elle apparait comme une muraille. Elle s’ouvre au fur et à mesure qu’on s’en approche, puis devient l’espace que pratique l’individu. Cet individu, c’est le citadin que le peintre représente figé en effaçant chez lui tout trait particulier pour fixer mieux son attitude. Il le place ainsi dans la réalité de la ville. “Sa démarche vise à traduire une perception basée sur l’opposition entre un espace ouvert, caractérisé par la ville, et l’espace fermé dans lequel sont placés les personnages. Au-delà de cette opposition ou complémentarité, c’est également le rapport plus large que l’individu entretient avec l’univers immédiat qui est envisagé, la place qu’il y occupe et la difficulté qu’il a peut-être à la trouver” (*)
(*) Présentation du travail du peintre pour une exposition au Hall des arts à Montréal en 2010.