Dans ses errances et ses traversées des villes d’Israël et de la Méditerranée, c’est “toute cette lenteur, cette méditation, mais aussi cette oscillation entre visible et invisible, ces œuvres qui se font autour du silence, du ressenti, de l’intime (…)” que nous raconte le photographe et écrivain Didier Ben Loulou.
Le photographe devine ce qu’il croit voir. Il dit : “depuis 1979 chacune de mes photographies est tirée selon le procédé Fresson dit « au charbon », pour restituer cette intemporalité, ce décalage entre réalité et imaginaire, grâce à la dilatation du grain qui, dans son poudroiement, restitue matière et présence, carnation aux êtres et aux choses. Ce procédé m’aide, dans un monde de plus en plus uniformisé, à restituer quelque chose d’unique et hors du temps. C’est une manière de sublimer certainement mes images, ma vision”.
De ces ouvrages, deux m’ont marqué profondément pour la poésie qui s’échappe de leurs pages.
- Mémoire des lettres, Éditions de La Table Ronde, Paris, 2012
- Chroniques de Jérusalem et d’ailleurs, Arnaud Bizalion Editeur, Marseille, 2016