Accueil > Points de vue > “Rupture”, la finale du “Lakmé’s dream” composée par Cornelia Konrads
“Rupture” de Cornelia Konrads au Domaine de Chaumont-sur-Loire - mars 2019

“Rupture”, la finale du “Lakmé’s dream” composée par Cornelia Konrads

Lakmé est d’abord un opéra que Léo Delibes compose en 1883 ; un opéra dont l’intrigue repose sur le thème éternel de l’amour impossible entre deux êtres que tout oppose. Cornelia Konrads est magicienne, ou plutôt illusionniste ; pour le Domaine de Chaumont-sur-Loire, elle invente Rupture, une finale qui lui semble plus “réaliste”.

Rupture de Cornelia Konrads, c’est évidemment l’instant qui suit le moment où Lakmé cueille une fleur empoisonnée dans laquelle elle mord avant de tendre une coupe d’eau magique à Gérald (son amant) qui en buvant devient un protégé des dieux et échappe ainsi à la vengeance du brahmane Nikalhanta qui n’est autre que le père de Lakmé.

Cornelia Konrads et “Rupture”

Advient alors ce qui doit être dans un rêve ; Cornelia, la magicienne, vient de créer une harmonisation nouvelle. Une goutte de poison s’est transformée en eau vive ; tout en demi-teinte – dans un vacarme qui aurait été assourdissant si la vitesse à laquelle était joué l’événement avait été plus rapide, mais qui là se jouait par petits craquements constructeurs – des éléments décident de se confondre.

Le rêve d’un poney

Mais ça… c’est ce que j’ai pu comprendre, juste après que l’imprévu se soit installé là ; heureusement, Cornelia me rappelle que ce que je viens de raconter, seul “le poney Lakmé” qui habite ici, dans “l’écurie des poneys” du domaine de Chaumont, pouvait en être à l’origine. Parce que ce qui est sûr, c’est que Lakmé rêvait depuis longtemps de liberté.

Rupture / Lakmé’s dream – Une œuvre de Cornelia Konrads à découvrir au Domaine de Chaumont-sur-Loire

 

Cornelia Konrads au Domaine de Chaumont-sur-Loire en mars 2019

Biographie : Née en 1957 à Wuppertal, Cornelia Konrads vit à Barsinghausen en Allemagne. Après des études de philosophie et de sciences culturelles, elle devient l’assistante d’un sculpteur qui lui apprend des techniques qui lui serviront pour ses futures œuvres puis travaille comme professeur. C’est en 1998 qu’elle débute sa carrière artistique avec des présentations de dessins, de gravures et d’objets qui sont devenus de plus en plus réalisés in situ ; puis de grandes expositions de plein air lui permettent de se faire connaître et de recevoir des commandes publiques. Grace à cela elle quitte son poste de professeur et devient artiste freelance. Ses œuvres, souvent rapportées au Land Art (1), sont installées de façons permanentes ou éphémères dans de nombreux pays et dans des sites spécifiques : espaces publics, parcs de sculptures, jardins privées.

(1) Le Land Art : en réalité Cornelia ne pense pas appartenir à ce mouvement. Pour elle, c’est un mouvement américain de la fin des années 60.

Photos : Xavier Guillon et Cornelia Konrads

Voir aussi :

Le site de l’artiste : https://www.cokonrads.de/index.php

Le magazine web ZoneFranche.media : http://zonefranche.media/cornelia-konrads-enregistre-lodeur-bruit-lieux-1585

L'auteur : Xavier Guillon

Rédacteur en chef et en os et profiteur d’espaces, il aime l’urbain et le crie haut et fort. En secret, il rêve de nature et prend régulièrement les chemins vicinaux.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *