De baraque en baraque raconte un voyage inhabituel. Celui que Cendrine Bonami-Redler a effectué au bout de sa rue, dans un campement rom de Montreuil.
À trois stations de bus de la mairie de Montreuil, dans la zone des anciens murs à pêches, vit un petit groupe de roms de Roumanie, installés sur ce terrain depuis six ans. Agriculteurs en Roumanie, deux parcelles leur permettent, ici à Montreuil, de travailler la terre et les arbres fruitiers, subvenant ainsi à une partie de leurs besoins. Le campement est constitué de quelques baraques où vivent une cinquantaine de personnes : Maria, ses cinq fils et deux de ses filles, leurs enfants, quelques amis et cousins, soit une cinquantaine de personnes. Les conditions d’habitat y sont plus que précaires : baraques en matériaux de récupération, un point d’eau, un sanitaire creusé au fond du terrain, pas de chauffage autre que des poêles à bois.
À l’initiative de deux artistes suisses allemands, il y a aussi une chambre d’hôte où l’on peut passer quelques heures ou quelques jours, et partager la vie et le quotidien des habitants du campement. Cendrine Bonami-Redler, qui pensait au départ y passer une nuit, y a finalement passé plusieurs semaines. Elle partage aujourd’hui avec nous ce carnet de voyage hors du commun.
De baraque en baraque comporte plus de 60 magnifiques dessins, d’une précision quasi photographique. Ils sont ici complétés par des témoignages et courts textes riches en informations sur le quotidien et la vie des habitants du campement. Et en bonus : un lexique romani-français, des recettes de cuisine rom et même la playlist du campement !
éditions La ville brûle / octobre 2014 (l’auteure me dit qu’il n’y en a plus en stock – Alors, en attendant la réédition trouvons l’occas’)