Un ouvrage de l’architecte Laurent Beaudouin.
C’est très certainement par l’article “La bibliothèque” que Laurent Beaudouin a réussi à me promener dans ses pages. Eh oui, Laurent dit aimer les mots, les livres et les bibliothèques. Mais surtout, il sait en dessiner tous les temps. Il écrit : “La bibliothèque est une machine à capter le jour qui dispense doucement la clarté nécessaire ; elle n’aime pas le contre-jour et doit se protéger prudemment du soleil (…) La bibliothèque est une lampe dont les façades seraient les abat-jour ; la lumière y prend son temps et s’épanouie tranquillement, elle se transforme au fur et à mesure, glissant entre les pages le sentiment d’une durée épanouie (…)” Oui, “la bibliothèque éclaire le temps, elle est comme un cadran solaire qui dessine paisiblement ses ombres mouvantes ; l’éclat du jour s’y transforme à vue d’œil au rythme lent du soleil.” Il ne m’en fallait pas plus pour me parler d’architecture. J’ai ouvert les pages de son livre pour mieux entrer dans sa façon d’écrire l’architecture. En ces périodes d’été où la valeur du temps sait mieux s’inscrire, j’ai ajouté “les minutes qui sont en avance et celles qui sont en retard” et j’ai cherché dans les pas de l’architecte à “redonner une apparence au temps”. J’ai bien fait de venir.
Ce qu’en dit l’éditeur
Cette déclaration d’amour à l’architecture est une suite construite de textes et de dessins que Laurent Beaudouin a voulue nourrie aux deux sources de la pratique du projet et de l’enseignement. Abordant des notions fondamentales : la main, le dessin, la proportion, la profondeur, la lumière… il développe l’idée d’une architecture lente qui peu à peu dessine une micro-géographie faite de transitions ininterrompues formant une véritable chorégraphie de l’espace.
Édition : Quintette, 2007
Quelques extraits de l’ouvrage : http://www.beaudouin-architectes.fr/2007/09/pour-une-architecture-lente-2/