À l’invitation de l’association L’esprit du lieu, en 2017 et 2018 François Bon, « chercheur inventeur en lecture écriture » comme il se définit, est en résidence d’auteur entre Loire et lac de Grand-lieu. Là, il travaille sur la lente progression de la métropole urbaine ; l’occasion pour lui de « revisiter les paysages et signes de l’enfance ».
Où finit la ville – Ce qu’en dit l’éditeur
Il y a des villes, en Amérique ou en Russie, qui finissent d’un coup. Il y a des villes, comme l’agglomération parisienne, qui n’en finissent pas de s’effilocher, où la banlieue respire toujours un peu de campagne et où les éléments urbains se prolongent loin dans le vieux tissu rural. Nantes est une des métropoles les plus dynamiques, mais aussi les plus chargées d’histoire, de notre territoire. L’écosystème naturel du lac de Grand-Lieu est désormais inclus dans son périmètre, son extension. Aux bords de Grand-Lieu, entre villages et villes, la ville se dissout, laisse paraître plus à nu ses contradictions, urbanistiques, paysagères, sociales.
Comment vivre la ville ? Comment vivre ici entre la ville et ce joyau de nature ? Ce sont des thèmes que François Bon revisite régulièrement dans son écriture. Venir en résidence à Grand-Lieu, c’était aussi pour lui retrouver les restes épars d’une enfance dans le Sud-Vendée, « une petite centaine de kilomètres plus bas » mais certainement les mêmes ciels, la même couleur blanche des maisons basses, qu’on retrouve dans L’Enterrement (1991), Mécanique (2001), Autobiographie des objets (2012)…
À quelques kilomètres du périphérique nantais, depuis l’arrière de l’aéroport, François Bon, se fait explorateur, il déambule, en pays ordinaire se perd, parcourt les communes riveraines du lac, appareil photo en bandoulière et son carnet dans le sac. Non pas seulement ce fabuleux écrin d’entre terre et mer, mais ses zones artisanales, commerciales, pavillonnaires, industrielles. C’est en tournant définitivement le dos au lac de Grand-Lieu, qu’il va enfin pouvoir répondre à sa question : Où finit la ville ?
Où finit la ville – Ce qu’en disent ceux qui comme Adrien…
Où finit la ville possède beaucoup de résonances. La lecture incite à aller voir ces échos pour mieux capter le propos du livre. Entre les diverses références littéraires et l’évocation des localités, nous sommes invités à découvrir autant de livres que d’espaces. Ainsi, François Bon se fait passeur de curiosité. Son travail est un témoignage sur ces territoires à la fois délaissés et convoités.
Collection L’Esprit du lieu / Editeur Joca Seria / août 2020