Photographies de Bernard Langenstein – Texte de Robert Pujade
Depuis que de curieuses formes oblongues ont attiré son regard, là-bas, à la lisière du champ, Bernard Langenstein en a suggéré des métamorphoses.
Ce qu’en dit l’éditeur :
Bernard Langenstein aime les balles de paille. Il les trouve belles. Ce qui l’attire dans ces balles et leur accumulation dans les champs, c’est le côté mystérieux, monumental, esthétique. Il ne s’agit pas de n’importe quelles balles de paille. Il s’agit de celles qui sont souvent décriées parce qu’elles sont emballées d’un film plastique.
Pourquoi celles-là ? À cause de la manière dont elles captent la lumière et restituent des brillances. Façonnées par l’homme et sa machine, elles existent dans un univers naturel, se posent comme des objets incongrus au milieu des prés. Le plastique qui les recouvre nous rappelle l’industrialisation agricole et leur donne un sens.
Elles deviennent des installations éphémères, disposées par des hommes qui n’ont pas conscience que ces objets usuels sont, quand on les regarde, de véritables œuvres d’art.
La photographie − on l’oublie souvent − est une pratique d’abstraction, et l’on reconnaît le photographe à cette propension particulière qu’il a, de ne retenir du monde visible que ce qui l’intéresse.
Editions L’Art-Dit (2014)
http://www.editions-lart-dit.fr
Voir aussi l’article “À la lisière des bois” dans Zone Franche – rubrique “Instantanés”