Cet été, je me promène dans cette nature si proche que je ne connais pourtant pas si bien. Je vais dans ces chemins de randonnées qui me sont proposés, à la découverte de paysages, de patrimoines et de natures. Je prends bien plus de temps qu’il n’est indiqué sur les dépliants ; il y a tant de choses, d’herbes et de fleurs à apprendre. J’en profite pour découvrir, à la lecture de l’herbier d’Hubert Reeves, quelques fleurs sauvages “qui sont à notre portée et que, pourtant, souvent nous ignorons, simplement parce qu’elles ne nous ont pas été présentées”.
Ce qu’en dit Hubert Reeves
Le but de ces pages est de faire connaître un des domaines les plus admirables de la nature : celui des fleurs sauvages dans nos campagnes. Des splendeurs à portée de chacun, mais que l’on peut piétiner toute sa vie sans jamais se pencher pour les admirer. On passe ainsi à côté de joies, à coup sûr renouvelables chaque année.
Ce plaisir intense exige un apprentissage : savoir reconnaître ces fleurs demande un peu de patience mais se révèle gratifiant au possible, tant est grande la diversité des fleurs sauvages et leurs variations selon les moments de leur vie – et de la nôtre. Pour faciliter cette initiation, j’ai souhaité livrer mon rapport personnel à chacune de ces fleurs.
Ce qu’en dit l’éditeur
Hubert Reeves présente d’abord, dans son « Florilège », plusieurs dizaines de fleurs observées au quotidien sous ses fenêtres et dans les bois de Malicorne. Des fleurs des champs que nous pouvons croiser au cours de nos promenades (même en ville quelquefois !) : du Pissenlit Dent-de-lion (sur lequel les enfants ont tous soufflé un jour) à la délicate Véronique de Perse, en passant par le Bouillon-blanc (surnommé Mars attacks à Malicorne tellement il est partout) et la Monnaie du pape (dont le nom fait référence à ses fruits plats).
Pour chacune de ces fleurs aux noms évocateurs, Hubert Reeves dévoile une anecdote, une histoire, un souvenir. Puis, à travers ses « Propos botaniques », il nous rappelle la science de la ronde des saisons, de la minutieuse pollinisation, des incroyables copies de l’ADN… Eh oui ! C’est plus beau maintenant que l’on sait !
Les auteurs
Nous le savons tous, Hubert Reeves est astrophysicien et a enseigné la cosmologie à Montréal et à Paris. Il est aussi président d’honneur de l’association Humanité et Biodiversité et de l’Agence française pour la biodiversité.
Patricia Aubertin, rédactrice, traductrice et mélomane, est devenue photographe par amour de la nature. Elle est aussi la voisine d’Hubert Reeves lorsqu’il séjourne à Malicorne dans la campagne de Puisaye. Sur son site elle écrit : En Chinois ancien, deux idéogrammes, Tse + Jan, évoquent le surgissement spontané des choses : « ainsi, par soi-même ». C’est cette notion qui m’inspire lorsque je prends des photos. Regarder à travers l’objectif est une manière de guetter le monde qui se déploie à chaque instant sous mon regard. Saisir le vol d’un oiseau, le tremblement d’une goutte, la mouvance d’un reflet, l’éclat d’une couleur. Tse Jan, dans le Chinois d’aujourd’hui, veut dire, simplement, « nature ».
Voir plus de photos de l’herbier de Malicorne : http://www.herbier-hubert-reeves.fr/le-livre/
Photo à la une : Xavier Guillon
J’ai vu une fleur sauvage / L’herbier de Malicorne – Un livre d’Hubert Reeves avec les photographies de Patricia Aubertin – Éditions du Seuil 2017