C’est le pavillonnaire standardisé qui est à l’honneur dès la reconstruction d’après-guerre. C’est le début de l’époque de la maison de constructeur, proposée sur catalogue et construite en série, du pavillon destiné à la classe moyenne qui s’inscrit dans les lotissements, les banlieues de grandes villes ou parfois même dans les limites du centre urbain.
Dans l’ampleur du mouvement, dix ans plus tard, en 1960, quinze constructeurs créent “Le Village de France” pour mieux présenter grandeur nature leurs modèles. En 1973, le village est reconnu officiellement. Il est baptisé “Salon de la Maison Individuelle”. En 1974, ils sont soixante constructeurs à proposer leurs constructions sur le site. De grands noms de ces constructeurs sont encore dans nos têtes : Maisons PHENIX, Maisons CHALET IDEAL… En témoignent encore en bordure des villes quelques “pavillons témoins”. Tout y est normalisé.
En 1974 pour une maison de constructeur, la cuisine est d’une surface de 8 à 9 m², le séjour de 15 à 20 m², la salle de bains de 5 à 8 m², les chambres de 12 à 15 m². Leurs surfaces totales vont de 70 à 110 m². Les garages en sous-sol, accolés ou indépendants sont en supplément. On lit pourtant déjà dans le 1er numéro du magazine “la maison individuelle” d’avril/mai 1974 :“L’autre face de ce monde en mouvement est hélas bien tourmenté (…) les restrictions de crédit, l’augmentation certaine des prix des terrains, des matériaux, de la main d’œuvre, le poids de la spéculation qui dévore avec un certain appétit ce marché en plein devenir, ont alerté dès le premier trimestre de l’année les esprits les moins clairvoyants. Déjà un peu partout des chantiers sont arrêtés, des hommes en chômage, d’heureux élus doivent remettre à plus tard le foyer tant souhaité. Première victime des conjonctures : la maison individuelle accessible aux revenus modestes”.